Les Pervers Narcissiques : quelles conséquences directes pour leurs victimes ?

Apprendre à les détecter pour les écarter de nos vies, dès le début de la relation !

Extrait de mon livre qui vient de paraître.

Quelles conséquences directes pour la victime d’un PN ?

 La victime, difficile de trouver un autre mot, même si cela peut être rapproché de victimisation, subit de profonds bouleversements de sa propre personnalité, une forme de mimétisme, pouvant s’avérer très dangereux, car à vivre ou à côtoyer trop longtemps un PN, elle peut finir par agir comme lui ou comme il le souhaite, pour se protéger de lui.  

Elle n’est assurément plus elle-même, éprouve de la culpabilité cherchant en permanence ce qu’elle aurait dû faire et qu’elle n’a pas fait, ce qui en elle provoque les agissements du PN. La victime est d’ailleurs bien souvent incapable d’y mettre un qualificatif.  

C’est souvent bien après qu’elle sait avoir été en relation avec un PN, ce « bien après » qui est parfois trop tard, tant les dommages psychologiques et parfois physiques (le PN peut être très violent) sont importants.

 Elle n’a plus confiance en elle, se sent dévalorisée par les nombreuses critiques dont elle fait l’objet en permanence et qui arrivent comme des cheveux sur la soupe, au gré des humeurs du PN, son bourreau.

 La victime se trouve dans l’obligation de peser le moindre de ses mots afin d’éviter de contrarier le PN qui a horreur de cela. Il est capable de tenir tête pendant des heures pour prouver qu’il a raison et que sa victime a tort.  

 Ce qui précède montre le pouvoir destructeur considérable du PN. Raison majeure pour faire tomber son masque au plus vite et s’en échapper. Nous verrons dans un prochain chapitre qu’il est atteint d’une maladie, d’un trouble difficilement curable.

 Si nous essayons de simplifier sa détection et sa qualification de PN, quels symptômes principaux pouvons-nous retenir ? Symptômes qui se verront attribuer le maximum de points dans « la grille individuelle d’évaluation PN et d’aide à la décision » :

 -       Maîtrise comme personne ses émotions qui, chez l’autre, sont pour lui un véritable talon d’Achille et axe de persécution.

 -       L’autre n’existe plus à ses côtés, Dieu, c’est lui, en tous points, dans tous les domaines. L’estime de soi d’un PN est sans limites.

 -       Il sait tout, a raison sur tout et a réponse à tout.

 -       Porte un masque, joue constamment un rôle et est dans le paraître, la possessivité et la peur donnée à l’autre.

 -       Fait preuve de jalousie maladive, ment, manipule, contrôle à outrance.

 -       Est un grand séducteur, charmeur bienveillant, flatteur, beau parleur, provocateur, avide de domination, de subordination. Il étale sa culture comme de la confiture.

 -       Se sert de tiers pour atteindre, ridiculiser et rabaisser ses victimes.

 -       Fait du mal sans prendre conscience de la portée de ce mal.

 -       A un vocabulaire d’une grande pauvreté, parle peu et écrit encore moins, pour ne pas laisser de traces, mais suscite les écrits pour garder des traces.

 -       Passe de la désolation à la colère, de la tendresse à la violence.

 -       S’emmure dans ses certitudes et ses quolibets harceleurs.

 -       Liste non exhaustive !

 Ce qui sauve encore un PN ou retarde sa qualification en tant que tel, c’est la paranoïa supposée de ceux qui le côtoient et qui se plaignent de ses agissements.

 Croire que, dès lors que quelqu’un a des comportements excessifs, imprévisibles et illisibles, il est forcément un PN, est la parade souvent mise en avant pour ne pas agir en vue de les considérer comme les gens très dangereux qu’ils sont.

 Les malades, ce sont les autres, pas lui, encore bien trop souvent dans l’esprit de ceux qui l’entourent et qui l’affranchissent ainsi, en toute complaisance, de toute forme de sanction préventive et curative. 

 Pire encore, il arrive à avoir ces alliés qui en rajouteront une couche pour mettre plus bas que terre ses victimes. Mais qui sont ses alliés ? Des gens qui ont beaucoup à perdre et/ou qui vivent dans la crainte, dans la peur de… ?

 Seules ses victimes, réunies dans une démarche concertée et collective, celle de faire séparément l’évaluation de leur bourreau et ensuite de croiser chacune des évaluations, permettront de statuer efficacement sur le fait que ce dernier soit incontestablement qualifié de PN et de le contraindre à se soigner. Ce que nous verrons un peu plus tard.

 Retirer à la complexité d’appréciation toute cette subjectivité qui la noie dans le doute et empêche de faire tomber les masques des PN et de mettre en place les actions préventives et curatives appropriées.

 Les PN que j’ai rencontrés à différentes étapes de ma vie, donc alors que j’avais déjà bien avancé le travail sur moi-même, agissaient tous quasiment de la même manière et provoquaient quasiment tous les mêmes destructions sur leurs victimes, destructions qu’ils niaient bien évidemment.

 Ce sont des malades, qui rendent gravement malade des gens qui ne le sont pas à la base ou qui sont seulement atteints de pathologies courantes, non malignes pour autrui, parce qu’ils ne veulent pas reconnaître leur perversion narcissique et tenter de la soigner.   

 Des monstres à écarter de nos vies, coûte que coûte et dans la mesure du possible, comme nous allons le voir, dès les prochains chapitres.

Patrick Louis Richard